2 - Ferme école de Lula - USINE CENTRALE BAKWANGA - La Miba - Gécamines-1er vol Bruxelles-Léopoldville
Gérard De Boe - Pêcheurs Wagenia (1952) par Franc_6
départ pour le Congo le 8 octobre 1957. Mes parents , Clément et Josée CATOUL, ma sœur Aimée, mon frère Jules et moi-même, Jacqueline… Mon frère avait 10 ans, nous les jumelles, presque 12.
Aéroport de Melsbroek, début d'après midi… L'avion, un DC6 de la Sabena nous attend sur le tarmac. Nous embarquons et c'est "LE GRAND DEPART".
Le voyage se passe bien sinon qu'après le décollage au Caire on nous annonce que le train d'atterrissage ne sort pas et nous voilà envoyés à Beyrouth, au Liban…. Qu'est ce qu'on allait faire là-bas? On nous dirige vers un très bel hôtel où nous avons soupé et passé la nuit (aux frais de la Sabena bien sûr). Le lendemain au petit déjeuner, une bonne fricassée… Ils connaissaient même nos goûts ! Après une bonne douche et le rassemblement, nous voilà repartis. Direction Khartoum et Stanleyville. Applaudissements à l'atterrissage, nous étions enfin arrivés.
DC3 - Sobelair
DC-3 "Congo Queen"
Sobelair-DC3 cabine
Accueillis pas les dirigeants de la "ferme école" de Lula où mes parents vont faire un stage d'un an. Ca change les parents qui retournent à l'école! Papa pour terminer sa préparation à la culture du café et maman pour apprendre les premiers soins et connaître la faune et la flore du pays.
Et la vie s'installe doucement…… L'école de Stan. je n'en parlerai pas car je n'y ai pas de trop bons souvenirs. Arrive la fin du stage de mes parents. Terminé et réussi pour les deux, (Bravo !) ils n'ont pas perdu leur temps à l'école ! On peut partir pour Watsa. AAAAH ! WATSAAAAA ! C'est là que j'ai passé les meilleurs moments et d'où je garde les meilleurs souvenirs. Pour commencer, l'installation : Nous restons à la mission de Watsa pendant que papa va défricher et construire la maison. Il faut bien qu'on soit logé quelque part. Elle sera provisoire, en potopot et avec un toit de baccas. Mais quelle maison! Trois grandes pièces d'affilée, ce n'était pas trop mal et nous y étions bien. Il ne pleuvait même pas dedans !
On commence aussi à faire connaissance avec les voisins, les plus proches étant à 10 kilomètres de chez nous. Il y avait entre autres la famille Caudron et la famille Vancalster et nous nous entendions bien. On se rencontrait tous les jeudi au bowling et on passait de bons moments tous ensemble. Je ne me souviens plus qui de Mr Caudron ou de Mr Vancalster disait : "-Quand je retourne sur la route, je vois trois ponts, heureusement je prends toujours celui du milieu".
Josée Nivarlet, Josée Catoul,et Eugéne Nivarlet à Lula
Clément Catoul et Josée Nirvalet à Lula
Pendant que papa sème et replante du café, nous sommes à l'internat de Watsa
Après avoir terminé ma 6ème année, je suis restée à la plantation avec mes parents car il y avait du boulot. Et du danger aussi, car nous étions en pleine brousse. Les éléphants venaient piétiner les plants de café, les fourmis rouges dévastaient le poulailler, ou pire encore, ce qui me faisait le plus peur, les serpents qui se faufilaient partout… Mais malgré toutes ces angoisses, ce que j'appréciais le plus, c'était la nuit, quand tout était calme et que l'on entendait tous les bruits et frémissements de la brousse… Cela ressemblait à une musique et c'était fascinant… Il y avait aussi l'odeur des fruits et des fleurs, mangues, ananas, hibiscus, frangipaniers et de toute cette flore que l'on trouve là-bas. Pourtant la vie n'était pas facile pour nous. Qu'est ce que j'ai pu regretter l'école et tous mes copains ! Mais à la plantation la monotonie s'installait… Nous étions jeunes et rêvions à d'autres choses. On ne se rendait pas compte du mal que se donnaient nos parents, ce n'était vraiment pas facile pour eux…
Et voici venu le 30 juin 1960, jour de l'indépendance. Les évènements se sont précipités. Nous avons tenu le coup jusqu'à la mi-juillet. Nous avons été prévenu qu'il fallait quitter la plantation au plus vite car l'armée s'était révoltée. Nous nous sommes réfugiés chez Mr et Mme Bos, parents d'Henri, qui nous ont accueillis à bras ouverts. La peur s'est installée. Les soldats sont arrivés et ont fait sortir les hommes. On a vraiment cru qu'on allait passer un mauvais quart d'heure. Heureusement, parmi eux, il y en avait un qui était passé un peu avant à la plantation , maman lui avait donné à boire et à manger et il nous a reconnu… Comme quoi, un morceau de pain et un peu d'eau peut vous sauver la vie un jour ou l'autre… Et puis un convoi s'est formé avec toutes les familles et nous avons fui vers le Soudan où nous avons attendu qu'un avion soit disponible pour nous rapatrier. Et c'est ainsi que nous sommes rentrés en Belgique où notre famille nous attendait dans l'angoisse. Je remercie encore aujourd'hui Mr et Mme Bos ainsi que toutes les personnes qui nous ont aidé dans ces moments-là. Nous avons eu la chance de rentrer ensemble sains et saufs, ce qui n'a pas été le cas pour tout le monde. Je comprends les personnes qui y ont laissé une partie de leur famille et pour qui ce ne sont pas de bons souvenirs et qu'ils préfèrent ne pas en parler.
USINE CENTRALE BAKWANGA
Ecrans de contrôle et tableau synoptique
Ecrans de contrôle et tableau synoptique
Histoire
Anciennement Bakwanga, Mbuji-Mayi est le chef-lieu de la province du Kasaï Oriental. La ville est associée au diamant, qui fut découvert au Congo Belge en 1918. Bakwanga n’est alors qu’un centre minier construit pour le personnel de la Société Minière du BCK (Compagnie du chemin de fer Bas-Congo – Katanga). Fondée en 1919 sous la dénomination de Mibeka dans le périmètre du polygone minier (centre d’exploitation : mines et usines sur 45 km²), la société est entourée par les villages longeant les rivières Lubilanji, Mbuji-Mayi et Kanshi. Par ailleurs, avec le développement des activités sur le tracé du chemin de fer Ilebo vers le Katanga en passant par Mwene Ditu, plusieurs personnes ont quitté le Kasaï pour le Katanga où s’installent et se développent l’Union Minière du Haut-Katanga et la BCK. De nombreux Lubas se retrouvent ainsi au Katanga (à Élisabethville, Jadotville, Kolwezi et Kamina). En 1960, à l’Indépendance du pays, le Katanga entre en sécession et plusieurs Kasaïens sont contraints de quitter le nouvel Etat pour retourner au Kasaï. Parallèlement aux événements du Katanga, des conflits ethniques éclatent à Luluabourg entre les Luluas et les Lubas obligeant ces derniers à se diriger vers la terre de leurs ancêtres à Bakwanga. Avec l’arrivée massive des populations Lubas venus de Luluabourg et du Katanga, une ville spontanée sans normes urbanistiques se construit autour de la concession Miba. En août 1960, Kalonji Mulopwe proclame la sécession du Sud-Kasaï avec Bakwanga comme capitale de l’État sécessionniste. Partiellement urbanisée, Mbuji-Mayi garde encore des allures d’un gros village. Des villas cossues des riches négociants côtoient la misère la plus extrême des petits creuseurs à la recherche de diamants. D’autre part, la plus grande partie de la ville ne possède ni eau potable, ni électricité. Seuls les plus nantis ont un groupe électrogène. Une partie de la ville est alimentée en électricité par la Miba à partir de sa centrale hydroélectrique de Tshala tandis que quelques privilégiés sont fournis par la Snel par le système thermique.
Ecrans de contrôle et tableau synoptique
La Miba, le temps de la relance
En novembre 2010, le gouvernement central octroie à la Miba, un chèque de plusieurs millions de dollars pour sa relance. L’espoir qui revient est de courte durée parce que la Miba continue à patauger avec toute la bonne volonté de ses cadres qui avaient accepté la réduction de leurs salaires et la suppression de plusieurs avantages pour contribuer à la relance de la société. Tant bien que mal, la société revient à la vie avec le soutien du gouvernement central qui garantit le salaire aux agents en attendant que la société ne puisse retrouver ses marques. Mais cette paix sociale reste fragile et précaire étant donné l’état de vétusté des outils et machines de la société par rapport aux différents défis. La reprise de la Miba redonne un peu de vie à Mbuji-Mayi qui voit aussi reprendre les incursions des creuseurs (suicidaires) dans le polygone minier.
Excavatrice
Une ville fantôme
Grâce à la présence du diamant, Mbuji-Mayi a attiré de nombreux paysans des régions voisines vers cet Eldorado. Au début des années 1980, le gouvernement libéralise l’exploitation du diamant et plusieurs mines d’exploitation artisanale s’ouvrent un peu partout dans la ville et aux alentours, provoquant du coup des éboulements et des érosions à travers la ville. A l’aventure, on est même parfois tenté de proposer « un tourisme d’érosion» avec le plus célèbre éboulement : « Mbala wa Tshitolo », où des galeries souterraines se sont formées facilitant ainsi l’exploitation artisanale du diamant en pleine ville sur l’avenue Mgr Nkongolo entre Kalala wa Kanta et le rond-point Tshombela. Mais ce site présente un niveau de dangerosité extrême. Par ailleurs, le mouvement des populations découlant du refoulement des Kasaïens du Katanga en 1992 a beaucoup pesé sur l’augmentation de la population au Kasaï. On compte alors environ 1 900 000 habitants à Mbuji-Mayi qui devenait du coup la deuxième ville la plus peuplée du pays après Kinshasa. Avec le départ des Kasaïens du Katanga, les crises politiques qui s’intensifient avec le processus démocratique lancé en 1990 et les guerres et rebellions qui embrasent le pays, la Gecamines qui était le centre vital du Katanga tombe en faillite et se désintègre. Le gouvernement central se tourne alors vers la Miba qui devient le seul soutien financier de l’effort de guerre. Au sortir des crises successives jusqu’à l’aboutissement du processus de réconciliation avec la tenue des élections de 2006,la Miba s’essouffle et est au bord de la faillite. Fin 2008,la chute des prix de matières premières conséquemment à la crise financière mondiale précipite la fermeture de la Miba. Des familles entières du personnel de la Miba se retrouvent abandonnées sans ressources ni autres perspectives. Cette cessation d’activités se répercute sur la ville dont la Miba constituait le poumon économique. La masse salariale mensuelle de la Miba était de 2 500 000 dollars américains qui étaient injectés sur le marché. Par effet d’entraînement, la chute de la Miba et celle des cours de diamant sur le marché précipitent la ville de Mbuji-Mayi dans une crise terrible. Des populations entières abandonnent la ville à la recherche d’espaces de survie. Les uns partent pour Kinshasa, tandis que les autres prennent la route du Katanga dont la reprise économique est extraordinaire avec le phénomène «mining » qui se développe sur les cendres de la Gecamines morcelée. Creuseurs, négociants et trafiquants vont chercher ailleurs changeant même parfois de métier comme à Kinshasa où s’est développé le phénomène « Wewa », c’est-à-dire le conducteur de taxi moto. Les belles voitures disparaissent de Mbuji-Mayi, emportées au Katanga ou à Kinshasa, et la ville devient une ville de motos. Plusieurs creuseurs changent de vocation et deviennent conducteur de taxi- moto qui reste quasiment le seul moyen de transport aujourd’hui en ville. Distribution irrégulière d’électricité et d’eau potable (les stations d’épuration fonctionnant à l’électricité…), diminution des activités économiques générales et bien sûr celles liées à la vente du diamant et exode de la population vers d’autres régions voire d’autres pays, Mbuji-Mayi devient une ville-fantôme. Même les compagnies aériennes qui desservaient régulièrement la ville réduisent leurs fréquences faute de passagers et de marchandises.
https://youtu.be/131QQ21rpVU
Katanga : la Gecamines double sa production de cuivre et de cobalt
Dates Clés :
1906 : Création de l’Union Minière du Haut Katanga par la fusion entre une compagnie créée par Léopold II et Tanganyika Concessions Ltd.
1909 : Construction d'une usine de traitement des minerais riches oxydés par fusion réductrice.
1967 : L'Union Minière du Haut Katanga (UMHK) devient La Générale Congolaise des Minerais (GECOMIN).
1970 : La Générale Congolaise des Minerais (GECOMIN) devient Générale Congolaise des Mines (GÉCOMINES).
1972 : La Générale Congolaise des Mines (GECOMINES) devient la Générale des Carrières et des Mines (GECAMINES)
1984 : Création de GECAMINES HOLDING avec ses filiales : - GECAMINES-EXPLOITATION - GECAMINES-COMMERCIALE - GECAMINES-DEVELOPPEMENT
1995 : Fusion des trois filiales de GECAMINES HOLDING en GECAMINES.
2010 : D'entreprise publique, la Générale des Carrières et des Mines devient une Société Commerciale sous la dénomination GECAMINES SARL.
Histoire
L'histoire de la Gecamines, comme celle de l'état indépendant du Congo, est intimement liée à celle du roi Léopold II nommé souverain du Congo en 1885, et celle d'aventuriers, de géologues et de la finance belge (Société générale de Belgique, dite La Générale ; première société commerciale de Belgique, qui a durant la période coloniale contrôlé environ 70 % de l'économie du Congo1), mais elle commence avant cela avec un rapport du 22 mars 1798 écrit par l’explorateur portugais José Maria de Lacerdas, qui mentionne les mines de cuivre et d’or possédées du grand chef Cazembe, alors en guerre selon lui avec un autre chef dont la terre produisait du cuivre jaune. 18 ans plus tard, en 1806, De bouton et Speke (1858) et de Cameron (1874), deux métis venus du Portugal de signaler les mêmes mines ou d’en avoir ou les croisettes. En 1893, après quatre expéditions menées par Bia, Franqui, le Marinel, Jules Cornet établit la carte minéralogique du Katanga
A. Thys, via la CCCI crée une compagnie du Katanga (née le 15 avril 1891) et il explore le Katanga avec un géologue (Jules Cornet). Cornet y découvre un potentiel minier remarquable pour le cuivre.
En relativement peu de temps, la compagnie du Katanga de Thys tend à se substituer à l'état et explore pour son compte les richesse de la région. Elle obtient en compensation de ce travail de prospection une concession exclusive pour l'exploitation des ressources minières de 1/3 de la région du katanga, pour 99 ans.
Pour répondre à la difficulté de cadastrer une telle surface, une compagnie ad hoc est spécialement créée le 19 juin 1900 pour gérer (pour 99 ans) les terrains privés et de l’État ; c'est le « Comité spécial du Katanga » (CSK). L’État en est actionnaire (pour les 2/3 des parts) et la compagnie du Katanga pour 1/3
Le 8 décembre 1900, R. Willams signe un accord avec le Comité spécial CSK, qui lui permet ainsi qu'à la Tanganyika Concessions Limited (TLC) d'également explorer le Katanga durant 5 ans. Sa prospection géologique débute en 1900. C'est lui qui découvre alors une grande partie des gisements encore exploités en 2013, c'est-à-dire plus d'un siècle plus tard par l'UMHK devenu Gécamines.
En 1906 nait la GCM (fusion d'une compagnie créée au Katanga par Léopold II cette même année et Tanganyika Concessions Ltd. Léopold II avait créé Tanganyika Concessions Ltd en concertation avec Jean jadot de la Société générale de Belgique et Hubert Droogmans (secrétaire général du département des finances de l'état indépendant du Congo, projet finalisé par un décret du 30 oct 1906). Les deux actionnaires étaient « la Générale »(pour 50 000 actions de 100 fr), et la TCL (Tanganyika Concessions Limited) pour une somme équivalente d'actions, le Comité spécial du Katanga n'étant que cosignataire. Ces 3 entités disposaient chacune d'un secrétaire général dans la société. Le nombre d'actions sera ensuite porté à 1 242 000. L'UMHK abonde au capital et en échange obtient l'accès aux rapports et documents rédigés par les géologues, ainsi que les études d'investissements. L'exploitation commence cette même année 1906. Dans un contexte colonial affirmé, la nouvelle société est dirigées de Bruxelles (« administration centrale ») d'où le conseil d'administration transmet ses directives au président du comité de direction d’Élisabethville (ou E'ville) et à un « RAC » (représentant de l'Administration centrale) basé au Congo.
1909 :Construction d'une usine de traitement des minerais riches oxydés par fusion réductrice
Alors que le mouvement d'indépendance du pays se préfigure, un administrateur est nommé directeur (Louis Wallef) en 1959 devient vice président en 1963, puis il est nommé président en 1965, et l'était encore avant que la société ne soit nationalisée (1966-67).
Départ il y a 90 ans du 1er vol Bruxelles-Léopoldville
Le Vif
Source : Belga
Il y a 90 ans s'envolait de Bruxelles le premier vol d'un avion belge à destination du Congo alors belge, un Handley Page w8 de la compagnie Sabena qui mit 51 jours à rejoindre Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa) ...
Ce raid avait débuté le 12 février 1925 - un jeudi - avec l'envol peu avant 08h00 du HP baptisé "Princesse Marie-José" au départ de l'aéroport de Haeren/Melsbroek. Aux commandes se trouvait Edmond Thieffry - un "as" de l'aviation militaire belge durant la Première Guerre mondiale -, entouré du copilote Léopold Roger et du mécanicien Jeff de Bruycker. Ils avaient rallié Léopoldville le 3 avril au terme d'un périple de 8.200 kilomètres, parcouru en 75 heures de vol effectif.
Nonante ans plus tard, il suffit de huit heures de vol sans escale pour relier Bruxelles à Kinshasa, a rappelé jeudi la compagnie aérienne Brussels Airlines.
Dix ans plus tard, la compagnie aérienne - aujourd'hui défunte - Sabena avait lancé sa première liaison régulière pour passagers entre la Belgique et le Congo, un vol encore aventureux qui prenait cinq jours. C'est en effet le 23 février 1935 qu'un trimoteur Fokker F.VII, immatriculé 00-AGH et piloté par le chef-pilote de la compagnie, le commandant Prosper Cocquyt, s'envolait de l'aéroport de Haren en direction de Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa).
Le pilote était assisté du mécanicien Jean Schoonbroodt et du marconiste (radio) Fernand Maupertuis. Le directeur de la Sabena au Congo, Tony Orta, était l'unique passager de l'avion qui transportait en plus 83 kg de courrier.
A une vitesse moyenne de 150 km/h, il lui a fallu cinq jours et 56 heures de vol - à vue - pour arriver à destination, après des escales notamment à Marseille, Alicante, Oran, Colom Bechar, Reggan, Gao, Niamey, Fort Lamy et Coquilhatstad, soit 8.330 kilomètres.
L'avion était baptisé "Edmond Thieffry", en l'honneur du pionnier de la ligne, disparu le 11 avril 1929 dans l'est du Congo belge quatre ans après avoir réalisé son exploit. La LBC (Ligne Bruxelles-Congo), "véritable pièce maîtresse dans la stratégie aéronautique belge", selon l'expression de l'historien Guy Vanthemsche, devenait réalité.
Vingt-cinq ans plus tard, en 1960, la Sabena mettait en ligne son premier avion à réaction, le Boeing 707, réduisant ainsi la durée du vol à moins de dix heures.